Le monde des eSports (sports électroniques qui désignent les compétitions de jeux vidéo) est en train de devenir une petite mine d’or qui se développe à pas de géant. La croissance de cette industrie est visible au niveau numérique. En 2017 il y avait 258 millions de téléspectateurs dans le monde et on estime qu’il y aura une croissance de 12% par an. L’industrie du jeu vidéo a tourné sur 108 milliards de dollars, dont 756 millions ont été générés par les eSports, selon SuperData Research. D’ici 2021, ce nombre devrait augmenter de 26 %.
Historique
Les eSports ont décollé en Asie et se sont très vite imposés en Europe et aux États-Unis. En France, leur présence est très forte et, bien que le nombre de spectateurs soit plus faible par rapport à d’autres parties du monde. Il y a un bon chiffre pour la région. L’un des jeux vidéo les plus populaires au sein de l’eSport est LoL, qui compte plus de 5 000 joueurs professionnels. En outre, on estime que le montant total des prix dans les tournois de ce jeu a atteint 12,02 millions en 2017. En termes de prix en millions de dollars, la première place revient à Dota 2, et la deuxième à Counter-Strike: Global Offensive
La façon dont les coach esport gagnent de l’argent est relativement simple. Les utilisateurs doivent s’abonner sur les portails web, avec des coûts mensuels allant de 5 à 25 dollars. En ajoutant les frais de publicité à ces revenus, les coachs facturent 50% de l’argent qui entre dans les plateformes.
Ces derniers temps, une nouvelle modalité de cours personnalisés a été incorporée, où le prix des formateurs varie en fonction de l’heure de cours que les utilisateurs souhaitent recevoir. On estime que le montant qu’ils peuvent générer est assez élevé, avec un revenu mensuel d’environ 500 000 dollars. Cependant, ce chiffre dépend en grande partie non seulement des adeptes que le coach peut avoir, mais aussi de ses annonceurs.
Les coûts
Les cours sont facturés, en moyenne, 10 USD par heure, même si les plus populaires peuvent demander plus de 20 USD. Les profils des coachs mettent en avant les victoires obtenues, les autres jeux où ils se distinguent et même le « plan d’étude » qu’ils réalisent.
Dans les ligues professionnelles, les contrats sont généralement de deux ans et ceux qui paient l’argent sont généralement les marques derrière les équipes.
Le coach est chargé, avec le directeur sportif, qui est comme le manager, du recrutement. Il s’agit d’étudier les joueurs de l’équipe, de voir comment ils se comportent et aussi d’évaluer le travail des concurrents.
« Une équipe professionnelle s’entraîne environ huit heures par jour, six fois par semaine », explique Iasi Salomon, coach de LoL de 2012 à cette année. Mais il précise que la formation ne signifie pas être toujours devant l’écran. « Cela signifie également une préparation physique, comme des exercices d’aérobic ou de la physiothérapie, et le développement d’une stratégie, qui consiste à regarder la vidéo d’un match pour identifier les erreurs et les réussites », précise-t-il.